Adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale le 30 janvier 2018, le projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance » prévoit des dispositions spécifiques consacrant un droit à l’erreur sur les déclarations fiscales souscrites par les contribuables.
En effet, l’article 3 de ce projet de loi prévoit que la correction spontanée des erreurs commises de bonne foi, par le dépôt d’une déclaration rectificative avant l’expiration de l’exercice du droit de reprise de l’Administration, entraine la réduction de moitié des intérêts de retard dus par le contribuable.Pour bénéficier de cette réduction de 50 % des intérêts de retard, deux conditions sont posées par le texte :
- La régularisation ne doit pas concerner une erreur « exclusive de bonne foi» c’est-à-dire une erreur telle qu’elle ne pourrait pas avoir été commise de bonne foi. L’administration disposerait dans ce cas d’un pouvoir souverain d’appréciation ;
- La régularisation devra être accompagnée du paiement des droits simples ou, s’agissant des impositions recouvrées par voie de rôle, être suivie d’un paiement effectué au plus tard à la date limite de paiement portée sur l’avis d’imposition.