ATTRIBUTION GRATUITE D’ACTIONS – Commentaires administratifs
Régime d’imposition issu de la Loi de Finances pour 2017 à la lumière des commentaires administratifs
Afin de fidéliser leurs salariés et mandataires sociaux, les sociétés par actions, cotées ou non cotées, ont la possibilité d’attribuer à ceux-ci des actions gratuites qui répondent à un régime fiscal et social spécifique. La loi n°2015-990 du 6 août 2015, dite loi Macron, a modifié la durée minimale pour acquérir les actions (période d’acquisition) qui ne peut être inférieure à un an pour les actions gratuites dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) à compter du 8 août 2015. L’AGE n’est pas tenue de prévoir une période minimale de conservation mais la durée cumulée des périodes d’acquisition et de conservation ne peut être inférieure à deux ans. Pour le bénéficiaire, il existe, d’une part, un gain d’acquisition égal à la valeur des actions à leur date d’attribution définitive, au terme de la période d’acquisition et, d’autre part, une plus-value de cession égale à la différence entre le prix de cession des actions et leur valeur à la date d’acquisition. Le gain d’acquisition et la plus-value de cession font tous deux l’objet d’une imposition effective au titre de l’année de cession des actions. La loi de finances pour 2017 n°2016-1917 a modifié le régime fiscal des gains d’acquisition pour les bénéficiaires d’actions gratuites attribuées en vertu d’une autorisation de l’AGE postérieure au 30 décembre 2016. Le texte vient de faire l’objet de commentaires administratifs qui ont été intégrés dans le Bulletin Officiel des Finances Publiques à compter du 24 juillet 2017.En ce qui concerne le gain d’acquisition
- la fraction du gain d’acquisition n’excédant pas la limite annuelle de 300 000 € est imposée au barème progressif de l’impôt sur le revenu après application des éventuels abattements pour durée de détention et aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine au taux global de 15,5%.
- la fraction du gain excédant cette limite de 300 000 € est quant à elle imposée comme un salaire, selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, sans application d’aucun abattement pour durée de détention, aux prélèvements sociaux sur les revenus d’activité au taux global de 8% et à la contribution salariale spécifique de 10%.